Nous terminons notre séjour à Séoul et en Corée du sud et ce pays nous a beaucoup plu.

Après Busan, nous sommes revenus à Séoul, toujours dans notre super hôtel avec appartement trop bien équipé et propriétaires trop sympas.

Dans l'ordre, nous avons visité le Palais Changdeokgung, occupé officiellement par de nombreux rois et classé au patrimoine mondial de l'humanité. Les bâtiments et le cadre sont très beaux. Mais c'est frustrant de ne pas pouvoir entrer à l'intérieur... Même si c'est une très bonne chose pour la conservation de ce patrimoine.

 

Pas loin du palais, nous avons fait un grand tour dans le village de hanoks de Bukhon. En plein centre de Séoul et entouré de tours ultra-modernes, un quartier a réussi à conserver des maisons traditionnelles qui sont toujours habitées. ça grimpe mais c'est une chouette balade !

 

Pas loin non plus, se trouve la rue Insa-Dong, très touristique. Il s'agit d'une voie piètonne et de ruelles commerçantes et animées, où il est agréable de se promener et de manger des glaces. 

Devant de nombreux restaurants, il y a une vitrine avec une présentation des plats servis en version "vitrifiés". C'est assez pratique pour voir ce qu'on peut manger mais ça a quand même un côté très kitsch...

Ensuite, le lecteur DVD des enfants a rendu l'âme après plusieurs centaines d'heures de bons et loyaux services et quelques maltraitances. Panique à bord (pour les parents surtout) ! Nous avons donc filé au marché de l'électronique de Yongsan, un des plus grands rassemblements de magasins vendant des produits électroniques au monde. Les prix ne sont pas affichés, il faut donc marchander par calculatrice interposée. Djamel a donc fait jouer ses talents de négociateur. Le vendeur proposait un prix sur sa calculatrice, Djamel tapait un autre chiffre, jusqu'à se mettre d'accord ou non. Selon les produits, les prix sont plus ou moins intéressants. Nous avons quand même fait une ou deux affaires...

Nous sommes aussi allés au village traditionnel de Namsan où ont été restaurées de hanoks (encore) mais là, plus personne n'y vit. Ce sont juste des maisons à visiter dans un joli parc. Le plus intéressant n'a pas été ces habitations mais plutôt la répétition d'un spectacle de kung-fu par des jeunes. Même pour une répétition, c'était assez impressionnant !

 

Titouan et Lola ont déchaîné les foules. Nous sommes pourtant un peu habitués maintenant mais là, ça a pris des proportions un peu incontrolables. Plusieurs fois, les enfants se sont retrouvés cernés d'appareils photos et de gens qui voulaient tous leur photo souvenir. En fait, il y a assez peu de touristes occidentaux en Corée du sud. En dehors des zones très touristiques, il est d'ailleurs fréquent de ne pas du tout en croiser. Du coup, deux petits occidentaux aussi jeunes tout pâles et bouclés, c'est tellement "cute"...

 

La grande différence également avec d'autres pays est qu'ici, tout le monde a un smartphone, donc un appareil photo sous la main et qu'ils s'en servent en permanence. D'où les nombreuses photos de Titouan et Lola...

Nous avons aussi fait un tour au marché de Namdaemun, un incontournable de Séoul semblait-il. Bon, ce n'est pas vraiment intéressant. Il s'agit en fait d'une succession de centaines de petites boutiques qui donnent sur la rue ou dans des marchés couverts et qui vendent toutes la même chose : des vêtements ! Nous avons frisé l'overdose de fringues !!! Comment les Coréens peuvent-ils en acheter autant ???

 

Ce qui saute aux yeux dans cette société est l'importance de l'apparence. Quelle que que soit la génération, mais c'est encore plus caricatural chez les jeunes, les Coréens sont très attachés à leur physique. A part les magasins de vêtements, il y a aussi des millions de salons de beauté et de boutiques de cosmétiques. Ils sont toujours en train de se recoiffer, de se remaquiller, de s'observer dans les miroirs... avant de se prendre en photo avec leur inséparable smartphone !

Parmi les trucs à la mode en Corée du sud, il y a : ne vernir que le pouce du pied mais pas les autres orteils, porter des bottes en cahoutchou avec un mini-short, acheter des vêtements avec des inscriptions en français (vu aujourd'hui : "L'eau froide" sur un t-shirt...)...

Nous avons fini les visites par le Santuaire de Jongmyo, un lieu de commémoration des rois de la dynastie de Joseon. C'était auparavant le site des cérémonies funéraires où étaient conservées les reliques et les tablettes des rois. Chaque année, en mai, des cérémonies tradionnelles ont encore lieu. Il s'agit de rituels datant de 500 ans et transmis intacts jusqu'à aujourd'hui. Comme la visite (obligatoire) était en anglais et que la guide parlait super vite, nous n'avons pas bien compris le coup des tablettes...

 

Encore une fois, les bâtiments ne sont visibles que de l'intérieur et on ne voit pas ni tablettes, ni reliques, ni grand chose en fait. Un peu décevant donc... surtout que nous n'avons rien compris à la visite...

Voila, le séjour en  Corée du sud se termine... C'était bien ! Sauf la nourriture avec laquelle nous craquons un peu. Même Sandrine qui n'est pourtant pas difficile ! Le problème est que la moitié des plats est beaucoup trop pimentée et l'autre moitié bizarre, notamment au niveau des textures... Il y a d'ailleurs un certain nombre d'aliments que nous ne reconnaissons pas. Nous avons regardé Masterchef Corée un jeu et nous ne connaissions pas la plupart des ingrédients des plats...

Nous avons vu de belles choses mais aussi observé une culture intéressante, à la fois proche et lontaine de la nôtre. La Corée a été un pays très influencé par le confucianisme pendant des centaines d'années, au point de même en faire une religion d'état. Ceci a laissé des traces... Nous avons un peu potassé le confucianisme en arrivant et son impact sur la culture coréenne actuelle. S'il y a un docteur en confucianisme dans la salle, il sera horrifié par nos raccourcis...

Le confucianisme est un courant de pensée, une philosophie, qui tend à rendre l'homme meilleur individuellement pour améliorer le groupe. La vertu est l'objectif à atteindre par une morale irréprochable. Les hommes appartiennent à différentes classes selon leur niveau de réussite dans le confucianisme.

Parmi les règles à observer, il y a le respect des parents et des personnes âgées en général, même s'ils ne le méritent pas. Du coup, les vieux se croient tous permis ! Dans le métro, ils bousculent tout le monde pour foncer s'assoir sur leur place réservée. Dans les entreprises corénnes, la progression se fait à l'ancienneté et non au mérite.

Le groupe prime sur l'individu. Chaque personne fait partie de "clans", la famille, l'entreprise... L'esprit d'entreprise semble encore très ancré. De même que l'obéissance, une autre règle essentielle du confucianisme. On obéit à son père, à son chef sans râler et sans réfléchir aussi. C'est bien pour la rentabilité, nettement moins pour la créativité et l'initiative... Grâce à ça néanmoins, la Corée est un pays très sûr où il y un taux de délinquance et de vol très faible. En effet, commettre un vol entraîne le déshonneur sur toute la famille pour des générations.

La femme n'existe pas, elle ne sert qu'à faire des enfants mâles. Et d'ailleurs, de nombreux mariages sont encore arrangés de nos jours... Mais sur ce point, la société évolue quand même car les Coréens ont élu une présidente (fille de dictateur mais c'est une autre histoire...).

Sinon, pour terminer sur un aspect amusant de la Corée du sud, il y a très peu de noms de famille différents ici. Du coup, tout le monde s'appelle pareil. Plus de 20% de la population porte le nom de Kim. Les autres s'appellent Lee ou Park. Les amateurs de foot l'auront d'ailleurs remarqué avec les noms des joueurs coréens...

Nous reprenons l'avion demain pour la Nouvelle Calédonie. Nouveau changement radical en perspective...

A bientôt.

Nous sommes en ce moment à Busan, à l'exact opposé de Séoul. Mais en fait, ce n'est pas très loin... Le pays est tout petit (ça nous change...).

Avant de partir pour Busan, nous avons un peu visité Séoul. Nous avons d'abord pris le bus touristique, très bien pour avoir un aperçu de la ville. En plus, les commentaires étaient en français. Séoul, c'est donc des montagnes, des palais, des magasins et des restos. Il y a aussi beaucoup d'églises très ostentatoires avec croix lumineuses et bâtiments énormes. C'est surprenant mais la moitié des Coréens est chrétienne (principalement protestante). L'autre moitié est boudhiste mais les temples sont plus discrets car en haut des montagnes.

Nous sommes montés en haut de la plus haute colline, celle où nous habitons et où se trouve la Séoul Tower. Mais avec l'humidité ambiante qui créé un brouillard permanent, on ne voit absolument rien de la vue sur la ville...

Le temps est en effet chaud et très humide. C'est une question de goût mais Sandrine aime beaucoup cette impression de coton. Ses cheveux aiment moins... Entre les t-shirts troués et la coiffure de folledingue, l'élégance à la française en prend un coup...

Bien évidemment, nous sommes allés voir l'actuellement incontournable quartier de Gangnam, histoire de comprendre de quoi parle Psy dans sa chanson "Gangnam style". En journée, ça ressemble à beaucoup d'autres endroits de Séoul : des magasins et des restaurants, beaucoup de musique et de gens. Mais d'après ce que nous avons pu lire, la nuit, ce quartier devient très branché avec les boîtes et bars les plus tendance du moment et les jeunes les plus fétards. Nous ne pourrons malheureusement pas confirmer...

Nous retrouvons des petites touches françaises un peu partout. Beaucoup de boulangeries et de patisseries ont des noms français (Tous les jours, Paris Baguette, La (sic) petit gâteau...). Il y a également un certain nombre de marques de vêtements françaises.

Jeudi, nous avons pris le KTX, le TGV coréen, pour nous rendre à Busan. On comprend rapidement que le train a été fourni par la France car c'est une copie conforme de notre TGV. Même agencement, mêmes couleurs, mêmes sons, mêmes musiques... C'est assez bizarre d'ailleurs ! Mais comme nous sommes en Corée, il y a des télés dans les wagons qui passent les infos, des émissions de cuisine, de voyage, qui indiquent où nous sommes, l'heure qu'il est... En 2h39, nous avons donc traversé tout le pays. Et encore, c'est parce qu'il y a des montagnes partout, il faut faire le tour...

Busan est la deuxième ville du pays et un très grand port au bord de la mer. C'est le Marseille de la Corée du sud. Les habitants y sont réputés pour être très chaleureux. Mais c'est vrai pour tous les Coréens. Ils sont vraiment sympas, souriants, conviviaux... Rien à voir avec les Mongols ! Ils aiment manger, boire, chanter, faire la fête. Ils sont d'ailleurs surnommés les "latins d'Asie du nord-est" en raison de leur caractère.

Nous avions choisi Busan pour la mer. Nous y sommes donc partis dès le premier jour pour la plage de Haeundae, la plage la plus populaire et réputée de Corée du sud. En fait, nous avons eu un peu de mal à y arriver... Nous avons pris un métro à l'envers et ne nous en sommes aperçus qu'au dernier moment. Nous avons dû reprendre le métro dans l'autre sens, ce qui nous a fait faire un léger surplus de stations... 34 de plus ! Au total, il nous aura fallu faire 57 stations et plus de deux heures de métro pour arriver à la plage...

Et quelle déception la plage ! Nous avions bien lu qu'il y avait beaucoup de monde et que les plages étaient moins belles qu'en France. Mais notre "Petit futé" nous disait quand même dans sa liste des "Immanquables" : "dévaler en courant la fabuleuse plage d'Haeundae". On voit mal comment la dévaler vu le nombre de parasols et de gens... La plage est en fait couverte de centaines de parasols et bouées, le sable ne se voit même plus. N'importe quoi le Petit futé (nous ne vous le recommandons pas, pour aucun pays)...

Evidemment, la plage est payante. Pour 5 €, nous avons eu droit à un grand tapis de sol et à un parasol. En même temps, il n'y a pas de soleil, que de la brume...

Nous partons immédiatement nous baigner. Il y a tellement de monde dans l'eau qu'elle doit être super ! Le premier pied dans l'eau nous fait comprendre que les Coréens sont juste très courageux ! Elle est gelée ! Enfin, elle doit être à la même température qu'en Normandie ou en Bretagne en ce moment (mais sans méduses...) mais nous, nous sommes habitués à des mers à 30°...

La zone de baignade est toute petite et couverte de bouée, pour jouer sur les mini vagues. La plage est ultra-surveillée. Dès qu'un baigneur à le malheur de s'approcher de la limite de la zone, un sauveteur se jette immédiatement à l'eau avec bouée de sauvetage, palmes et sifflets pour lui dire de revenir. La baignade n'est d'ailleurs autorisée que s'il y a une surveillance, c'est à dire la journée en juillet et août. Le reste du temps, elle est strictement interdite.

Tout ceci n'a pas empêché les enfants de se baigner un bon moment, puis de jouer dans le sable. Ils se sont au final bien amusés, ce qui est normal à leur âge. Pour les adultes, ce fût une grande déception !

Nous avons quand même pu observer les Coréens à la plage. Ils se baignent tout habillés. Cela ne nous surprend plus car il y a beaucoup de pays où les gens ne se mettent pas en maillot. Mais eux, ils se baignent aussi avec leur téléphone dans une pochette en plastique ! Nous nous en doutions avant d'arriver mais le portable est omniprésent. Ils en ont tous un en permanence à la main. Et que des gros smartphones tout récents... Ils font tout avec : téléphonent, surfent sur internet, lisent, écoutent de la musique, travaillent, se photographient énormément...

Pour changer, nous sommes allés visiter le marché aux poissons de Jagalchi hier. Nous avions lu que les Coréens mangeaient des choses que nous n'aurions pas considérer comme des aliments... Effectivement, il y a des trucs bizarres... Des mollusques qui ressemblent à des concombres de mer et rebaptisés "poissons zizis" (ce sont les plus beurk...), toutes sortes de coquillages, des pieuvres qui se sauvent des bacs, des tortues, des algues, des vers, des insectes...

Titouan et Lola ont été les stars du marché. Il a fallu s'arrêter à quasiment chaque stand. Les Coréens adorent vraiment les enfants, au grand désespoir des nôtres... Nous essayons de leur faire comprendre que les gens sont gentils, qu'il faut leur dire bonjour et ne pas hurler quand quelqu'un leur adresse la parole. Mais au bout de la vingtième personne de la journée qui leur parle en coréen avec beaucoup d'enthousiame en leur touchant la tête, nous comprenons qu'ils en aient un peu marre...

En compensation, nous les avons emmenés au grand magasin Lotte. Ils n'en ont rien à faire des boutiques mais par contre, ils ont adoré le spectacle de jets d'eau, les animaux sur la terrasse et l'espace infernal de jeux d'enfants (c'est Djamel qui s'y est collé !).

Les Coréens sont de grands consommateurs. C'est impressionnant ! Ils battent à plates coutures les Américains. Il y a une quantité infinie de magasins de vêtements, de salons de beauté, de boutiques d'électronique... A Busan, se trouve même le plus grand magasin du monde, enregistré au Guide des records. Tout ça sur fond de musique k pop...

Nous continuons nos découvertes culinaires, en évitant tout ce qui est rouge, synonyme de piment rouge qui arrache (il y en a partout). Il faut aussi se méfier des sauces blanches, il y a des pièges... Une de nos dernières découvertes en date est le bingsu, une montagne de glace pilée recouverte de lait concentré sucré, de lait, de confiseries et d'une préparation sucrée à base de haricots rouges. Nous sommes restés un peu sceptique au vu de la description... Mais contre toute attente, c'est bon !

Il y a en tout cas un plat qui suscite un réel engouement à Busan : les crèpes ! La file d'attente devant le stand est impressionnante. Elles sont appelées "crèpes européennes" ici. Comment ça, pas bretonnes ??? En tout cas, pour les crepiers amateurs, il y a moyen de faire fortune ici avec votre bilig. Isabelle (connaissant ton avis sur la cuisine asiatique, il y a peu de chances...) ? Damien ?

Nous avons terminé notre visite de Busan par le temple boudhiste Haedong Yongongsa. Notre Petit futé est tellement pourri qu'il n'y est fait aucune mention alors que c'est LE site à voir à Busan. Bref... C'est un lieu vraiment intéressant dans un cadre très joli. Son originalité tient du fait qu'il est situé en bord de mer alors qu'habituellement les temples sont construits en haut des montagnes.

Comme les autres monastères que nous avons vus, il est constitué d'une succession de statues et temples. En entrant, il y a tout d'abord les signes astrologiques chinois, puis dans chaque recoin ou terrasse (c'est bien escarpé) des bouddhas. Des petits, des grands, des dorés, des en pierre... Nous n'avons bien entendu pas résister au plaisir de photographier un "boudin" spécialement pour Nina !

Il y a aussi de gros cochons de la fortune, marrants comme tout.

Nous avons tenté notre chance au jeu pratiqué dans le monastère. Il s'agit de jeter une pièce dans un des bols en pierre tenus par des statues dans des bassins. Nous avons perdu mais Djamel n'est quand même pas passé loin à deux reprises, ce qui lui a valu des quelques cris enthousiastes de la part de nos voisins. C'est amusant car tout le monde joue et commente. Nous n'aurons néanmoins vu personne réussir.

Nous apprécions beaucoup l'équipement des hôtels en Corée du sud : bouilloire, frigo, multitudes de produits de beauté et même un ordinateur (il y a aussi évidemment le wifi et un autre ordinateur dans la salle du petit déj pour être sûr qu'on n'en manque pas...). Rien à voir avec l'Amérique du sud !

Le niveau d'humidité est encore monté d'un cran hier soir. Sandrine est allée visiter le parc Yongdusan où se trouve la tour de Busan. La vue du haut de la montagne devait être bien mais on n'y voyait absolument rien !

Vous pourrez voir que nous avons étoffé les rubriques dans le menu "Rubriques" à gauche. Il y a maintenant une page "Cuisine" destinée à ruiner la réputation de cuisinière de Sandrine et une page "Remerciements" où nous fayotons un peu...

A bientôt.

PS : Sandrine a fini par trouver ses t-shirts chez Uniqlo. Heureusement que la Corée n'est pas la dernière destination du voyage car la valise aurait été remplie par des vêtements de cette marque... Mais ouf, elle existe aussi à Paris !

Il pleut... Un vrai déluge !!! Et oui, c'est encore la mousson en Corée du sud. En attendant une accalmie, nous sommes bien obligés d'écrire un article.

Nous sommes en Corée du sud depuis dimanche soir (après-midi pour vous). Nous sommes une fois de plus  complètement dépaysés entre ces deux pays très différents.

Notre séjour en Mongolie s'est terminé tranquillement avec des ballades dans notre quartier, quelques heures passées à préparer la suite du voyage et à régler des questions administratives, l'anniversaire de Djamel (dans un resto "branché" plein de vieux occidentaux moches accompagnés de jeunes et belles Mongoles... Mais nous n'en avons tiré aucune conclusion hative...).

Sandrine est allée visiter le Palais d'hiver de Bogd Khan à Oulan-Bator. C'était l'une des résidences du 8ème Bogd Khan, le dernier empereur de Mongolie au début du XXème siècle, avant le début de l'ère communiste dans le pays. Malheureusement, vous n'en verrez aucune photo car à l'intérieur, elles étaient interdites et à l'extérieur, il fallait payer 50 000 tugriks (25 €. Encore un pays où nous avons été millionnaires...) pour pouvoir photographier. Dans sa grande avarice, Sandrine a réfusé de payer !

Le palais comprend des temples, de grandes portes et un bâtiment reconverti en musée. C'est ce dernier qui était le plus intéressant car il contient des cadeaux offerts aux derniers rois comme des animaux empaillés, une yourte en peau de léopard... On peut également y voir des meubles et vêtements ayant appartenus à l'empereur. Là aussi, c'est un peu délirant : énormes manteaux en fourrure, parrures de cheveux scintillantes de la reine, trônes, vestes en or... La visite valait la peine (remarque de Sandrine : toute seule, c'était encore mieux...).

Ces trois semaines en Mongolie nous ont vraiment plues. Le tourisme est encore bien géré, espérons qu'il le reste... Comme le pays n'est pas très riche en sites culturels, ils ont misé sur l'écotourisme en mettant en avant leurs singularités : la vie nomade qui subsiste encore vivement et les grands espaces naturels. C'est un bon choix et il permet sans doute d'aider considérablement les familles nomades.

Le tourisme est actuellement concentré pendant l'été. Les volontaires prêts à passer leurs vacances par -30° ne semblent pas très nombreux... La saison touristique est donc assez courte. Il y a néanmoins de plus en plus de randonnées en traineau autour des lacs du nord du pays.

La Mongolie va certainement devenir une destination de plus en plus prisée des Européens. Elle est vraiment dépaysante, relativement sûre, avec un climat agréable en été et il est possible d'y aller sans problème avec des enfants. Pour ceux qui aiment les randonnées à pied ou à cheval, c'est le paradis ! Ce qui freine encore le tourisme de masse (et c'était très bien pour nous), c'est la quasi impossibilité de voyager par ses propres moyens en dehors d'Oulan-Bator. Entre les pistes, l'absence totale d'indications, le peu d'infrastructures et la barrière de la langue, difficile de se déplacer sans l'aide d'une agence.

Revers de la médaille de ce développement lent mais sûr du tourisme : le pullulement d'agences plus ou moins sérieuses. Nous sommes très bien tombés avec la nôtre mais il semble que ce ne soit pas toujours le cas...

Pour finir avec la Mongolie, une petite question pour vous remémorer vos cours d'histoire à l'école... En Mongolie, il y a des svastikas - appelées aussi croix gammées - partout. Sur les temples, les chevaux, les vêtements... Pourquoi ?

Nous nous doutions bien que les moines mongols n'étaient pas tous des nazis, l'origine de la svastika nous disait bien quelque chose mais c'était loin... Heureusement, au cours de la visite d'un temple, nous avons écouté l'explication donnée en français par un guide à ses touristes ! C'est donc, à l'origine, un symbole religieux présents dans de nombreuses civilisations. Il s'agit d'un des signes les plus anciens au monde. Pour les Boudhistes, c'est une sorte de porte-bonheur. Malheureusement, aujourd'hui, ce symbole signifie surtout le nazisme pour les Européens.

Après la minute culturelle, revenons à des récits plus terre à terre (si nous pouvons dire...) comme notre voyage en avion de Mongolie en Corée du sud. La veille au soir de notre départ, Caroline nous envoie un mail pour nous dire : "Votre escale, c'est Pékin ou Shangaï ? Car il y a eu une explosion à l'aéroport de Pékin". Bon, évidemment, notre escale était à Pékin...

Heureusement, l'explosion était petite, provoquée par une bombe artisanale déclenchée par une personne handicapée aux arrivées. Nos vols n'ont donc pas été affectés. Par contre, les mesures de sécurité étaient draconiennes. Peut-être est-ce toujours le cas mais c'est la première fois que nous sommes autant contrôlés. Alors que nous n'étions qu'en transit, nous avons eu droit à deux contrôles de passeport, la vérification des bagages, un passage sous les portiques détecteurs de métaux, puis le détecteur manuel, puis la palpation alors que nous ne sonnions pas. Même les enfants ont été palpés (ça ressemblait plus à des papouilles pour eux...) !

A l'arrivée à Séoul, tard, Sandrine a eu un énorme fou rire... aux toilettes ! A côté des toilettes, il y avait une télécommande. Comme Titouan était avec Sandrine, elle lui a interdit d'y toucher. A peine avait-elle terminé sa phrase que Titouan avait bien évidemment appuyé sur un bouton. Sandrine s'est donc fait asperger les fesses d'eau tiède pendant un bon moment, d'où le fou rire. Heureusement, il n'avait pas appuyé sur le bouton "bidet massage"... En attendant, quand ce fût au tour de Titouan de faire pipi, il était un peu inquiet de ce qui allait lui arriver...

Nous sommes donc à Séoul, une des plus grandes villes du monde. Nous avons trouvé un des meilleurs bons plans de notre voyage : un appartement genre apparthôtel avec deux chambres et une petite cuisine, en plein centre de Séoul, proche du métro mais dans un quartier tranquille pour 40 €. C'est la fête ! Et cerise sur la gâteau, la jeune femme qui nous a accueillis parlait français !

Nous avons visité notre quartier, Myeong-Dong, hier. Rien à avoir avec la Mongolie ! Les rues sont très animées : foule et bruit partout. Le niveau sonore est assez surprenant. Dans les magasins, la musique est à fond, les vendeurs hurlent la même phrase en boucle et il y a souvent, en plus, un membre du personnel armé d'un micro pour couvrir tout ce bruit avec des réclames.

Nous avons testé notre premier restaurant. Nous avions commandé des barbecues coréens et avons vu arriver sur la table une multitude de petites assiettes avec plein de préparations différentes. Sandrine et Lola ont adoré ; Djamel et Titouan un peu moins. Il faut par contre se méfier car il y a beaucoup de piment dans les plats...

Sandrine s'est ensuite offert quelques heures de shopping dans les nombreuses boutiques trop bien de notre quartier (Uniqlo, 8 seconds, Mixxo...). En effet, sur ses trois t-shirts, un est troué, un autre tâché et le dernier distendu. Djamel a honte ! Elle est donc partie à la chasse aux t-shirts et est revenue avec un pantalon et une jupe... Normal !

En même temps, elle a eu un petit problème avec les magasins coréens car les Coréennes et elle n'ont pas tout à fait la même morphologie... Et leurs goûts sont aussi quelque peu différents. Les Coréennes portent beaucoup de mini-jupes, mini-robes et mini-shorts avec des bottes en cahoutchouc, pas vraiment le genre de Sandrine. Et il y a énormément de blanc et de couleurs pastels, pas vraiment adaptés à un tour du monde...

Le style vestimentaire est plus affirmé qu'en Mongolie où les femmes semblent tiraillées entre la mode européenne et japonaise, dans un grand n'importe quoi au final. Les Mongoles aiment bien les vêtements avec des inscriptions en français dessus. Mais comme ce ne sont visiblement pas des français qui les écrivent, ça donne parfois un résultat bizarre : un t-shirt avec "Attitude, place (???), allure" ou une robe "pour femme"...

Il pleut toujours autant... A bientôt.