• Encore une destination où nous n'aurons pas vu le temps passer... C'est déjà demain le départ.

    Ces trois derniers jours se sont écoulés tranquillement. Pas de sensationnel dans cet article, malheureusement pour vous. Il a moins plu mais c'est dommage pour les Réunionnais car le sécheresse reprend de plus belle. Une commune est même obligée de distribuer de l'eau en bouteilles aux habitants.

    Nous sommes allés à la plage de Boucan-Canot, petite station balnéaire pas loin de Saint-Gilles. En raison de la présence potentielle de requins, la zone de baignade était réduite au minimum (20 m de longueur sur 10 de large à peu près) avec surveillance maximale des sauveteurs. Les enfants se sont bien amusés quand même et nous, de toute manière, nous trouvons l'eau trop froide...

    Derniers jours sur l'île Bourbon

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    Et hier, nous sommes allés visiter une vanilleraie. La vanille de La Réunion est très réputée mais on comprend pourquoi ! Quel boulot ! Entre la fécondation et la vente, il faut deux ans et demi de soins, retournages, massages (ben oui, pour répartir les petits grains), triages... Nous avons appris à bien choisir les gousses. Nous vous transmettons donc les bons conseils : brillance, souplesse (on doit pouvoir les entortiller sur un doigt) et couleur chocolat. Les gousses se conservent très bien et longtemps dans un tube ou un bocal en verre. Vous pouvez poser toutes vos questions, nous sommes incollables en vanille.

    Derniers jours sur l'île Bourbon

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    En attendant l'heure de la visite, nous avons dégusté une glace à... la vanille !

    Derniers jours sur l'île Bourbon

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    Sandrine a en profité pour acheter deux gousses "givrées". C'est, d'après notre guide, le top de la vanille (très chère donc aussi...). Il s'agit de gousses de très bonne qualité dans lesquelles la vanilline (qui donne l'arôme) s'est cristallisée, comme des petits grains de sucre. Hier soir, ce fût donc un menu spécial avec magret de canard à la vanille et au combava (une sorte de citron) et ananas Victoria à la vanille. Humm...

    Sinon, Sandrine a bien profité de sa journée de rêve, dite aussi de mère indigne. Djamel a tout fait du matin au soir : coiffage de Lola (il s'est même lancé dans une queue de cheval !), repas, douche, essuyage de fesses... Encore merci à tous !

    Derniers jours sur l'île Bourbon

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    Demain, direction l'Afrique du sud. Nous avons beaucoup aimé La Réunion et la vie sur place. Nous nous sommes bien amusés avec le créole et l'accent qui va avec. Talèr !

    A bientôt.

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  • Le 1000ème commentaire est en vue !

    Du coup, nous lançons le jeu que vous attendez tous : celui du 1000ème commentaire. La personne qui le postera gagnera un super lot : une soirée "photos de vacances" avec nous ! Mais, non, on plaisante... Personne n'osera plus commenter sinon. Nous allons vous épargner nos 5 600 photos (à l'heure actuelle).

    Le gagnant remportera un cadeau surprise choisi spécialement pour lui/elle/eux. Sachez seulement que notre dernière destination est Dubaï, le royaume du shopping...

    A vos marques ! Prêt ! Partez !

     


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  • Il parait que La Réunion vit sa plus grande sécheresse depuis 50 ans. Nous ne devons pas avoir la même définition d'une sécheresse ! Nous nous sommes pris de bonnes pluies pendant quelques jours. Tous les Réunionnais étaient ravis...

    Le pire fût le jour où nous sommes allés dans le cirque de Cilaos. Le temps est toujours plus couvert et pluvieux dans les "hauts" mais là, nous ne nous attendions pas à un truc pareil...

    La route pour aller à Cilaos est assez difficile. Elle comporte 420 virages (soit disant, nous n'avons pas compté) et est bien raide par moment. Une bonne partie du temps, on est collé à la paroi avec le vide de l'autre côté. Tout ça pour dire que sans pluie, ce n'est déjà pas une partie de plaisir mais avec, c'est bien pire.

    A la montée, il ne pleuvait presque pas. Nous sommes donc allés jusqu'au bout en espérant pouvoir voir quelque chose malgré les nuages. C'est une fois en haut que le déluge a commencé. Evidemment, nous n'avons absolument rien vu avec la pluie et le brouillard. Nous avons tenté de nous rabattre sur les thermes mais les possibilités avec les enfants étaient un peu restreintes.

    Volcans, pluies, cascades, cirques...

    Volcans, pluies, cascades, cirques...

    Déjà bien déçus d'avoir perdu notre temps, nous avons en plus dû affronter la descente. Et c'est là que nous n'avons plus rigolé du tout... En plus de la pluie et du brouillard, la montagne se cassait la gueule ! Il y avait partout des petits éboulis de roche qui n'étaient pas là à la monté. Nous avons vu passer quelques petits cailloux devant nous d'ailleurs.

    Heureusement, nous avons réussi à redescendre sans encombres. Sandrine a juste eu quelques frayeurs... Et depuis, tous les jours, nous entendons à la radio que la route est bloquée temporairement suite à des éboulis et des travaux de purge...

    Néanmoins, ces petites pluies, c'était du pipi de chat par rapport à ce qui peut tomber à La Réunion. L'île détient quand même une bonne partie des records mondiaux de précipitations. Et quand on voit la taille du lit des rivières, on visualise ce que ça peut donner...

    Du coup, après cette déconvenue, nous nous sommes rabattus sur une valeur sûre en matière de visites : le sud. Nous sommes allés voir la cascade de Langevin. Elle est vraiment belle, avec de plus un spectacle assuré par les débutants qui s'essaient au canyoning. Djamel a risqué sa vie pour descendre prendre des photos et Sandrine a posé pour vous montrer ses nouveaux cheveux. Bien sûr, elle est mieux coiffée d'habitude...

    Volcans, pluies, cascades, cirques...

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    Nous avons ensuite laissé jouer les enfants à la marine de Vincendo, une plage de sable noir. Ils ont évidemment adoré et fini trempés quand Djamel leur a creusé des petites piscines dans le sable.

    Volcans, pluies, cascades, cirques...

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    Samedi matin, nous avons également testé le marché forain de Saint-Pierre. Il est un peu moins bien que celui de Saint-Paul mais vaut quand même le déplacement.

    Nous avons évidemment retenté le Piton de la Fournaise, en croisant les doigts (et en consultant Météo-France). Avec succès ! Le temps était magnifique et les hauteurs complètement dégagées. Nous avons très bien vu le volcan, l'enclos, le petit Formica Leo et la Plaine des sables. C'était inoubliable !

    Volcans, pluies, cascades, cirques...

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    Quoique la Plaine des sables avec plus de brume, ça a aussi du charme...

    Nous nous sommes aussi amusés à regarder les colonnes de petites fourmies randonneuses qui partaient à l'assaut du volcan. Nous n'avons pas tenté l'ascension du volcan avec les enfants mais ils ont quand même bien marché eux aussi en haut de l'enclos.

    Volcans, pluies, cascades, cirques...

    En redescendant, poétes que nous sommes, nous avons longuement admiré la mer de nuages à nos pieds.

    Volcans, pluies, cascades, cirques...

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    Quoi d'autre ? En début de semaine, nous avons déménagé vers notre dernier gîte, à Saint-Gilles les Hauts. Nous sommes donc retournés du côté de notre tout premier lieu de villégiature. Titouan a refusé d'ouvrir la bouche pour son dernier rendez-vous chez le dentiste... Nous allons devoir y aller tout de suite en rentrant.

    Et nous avons visité le dernier cirque de l'île, Salazie. Il est encore différent des deux autres, plus accessible pour commencer. On peut y aller en voiture, sans 420 virages et la montagne qui tombe... Il comporte de nombreuses cascades : la blanche, le voile de la mariée, le pisse en l'air qui arrose les voitures au passage... Individuellement, elles ne sont pas extraordinaires mais leur accumulation rend l'endroit tout à fait charmant et un peu féérique (Djamel vous trouvera sûrement une traduction dans un prochain article...).

    Volcans, pluies, cascades, cirques...

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    Nous sommes allés faire un tour à Hell-Bourg, au sein de Salazie. Ce petit village est vraiment joli et très agréable à parcourir à pied avec ses maisons créoles. On s'y sent bien !

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    Globalement, nous nous sentons d'ailleurs très bien à La Réunion...

    Volcans, pluies, cascades, cirques...

    A bientôt.

     

    PS : C'est pas juste ! J'avais rien à raconter et Djamel avait des super photos de mer de nuages...

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  • Ces derniers temps, flotte comme une ambiance de satisfaction au sein de la famille. Non pas liée au tour du monde mais plutôt celle de Sandrine qui a gagné à un jeu ridicule. D'ailleurs, puisqu'on en parle, je ne vous félicite pas d'avoir laissé un commentaire ! Connaissant la récompense, vous vous êtes rendus coupables d'incitation à la débauche, d'une crise économique, d'abandon d'enfants et de non assistance à personnes en danger (moi + enfants + toute une journée = Bagdad). Et je ne vous raconte même pas la tristesse d'un enfant qui ne voit pas sa mère avec un père au bord de la crise de nerfs.

    Mais je ne peux que m'incliner devant la victoire méritée de Sandrine. Je voulais quand même remercier les 7 170 013 249 personnes qui n'ont pas laissé de commentaires et qui préfèrent mon travail. Et ouais, vu comme ça, Sandrine ne fait plus la maline !

    Rien que pour vous, vu que vous aimez l'écriture, je vais vous raconter une journée type de voyageurs que nous sommes. Mais n'attendez pas la douce plume espiègle de Sandrine. Ce récit est ma vision du quotidien...

    Tout commence vers 9h. Deux heures déjà que les enfants sont réveillés et leurs petites habitudes matinales rythment le début de la journée. Quelques baffes de Titouan à sa soeur, quelques cris de Lola, une recherche de petits déjeuners dans le garde-manger (la poubelle), prise de contact avec l'animal du jour (serpent, mouton, chèvre, fourmi, lézard, blatte, cafard...), bordel indescriptible dans la chambre... Mais tout cela ne me réveille pas. C'est quand Sandrine annonce le p'tit déj à Lola que je me réveille. Lola se met en transe, et là, plus rien l'arrête.

    Jusqu'ici, tout va bien. Sandrine ne nous a pas réveillés à 5h du mat pour aller voir je ne sais quelle tombe du gardien du phare qui a laissé tomber sa copine il y a 500 ans, elle même cousine du roi de France.

    Ce p'tit déj se passe plus ou moins bien. Il me faut juste expliquer à notre voisine chinoise, avec mon anglais pourri, que Titouan ne se foutait pas de sa gueule en l'imitant parler au téléphone, en faisant Tic et Tac. Je dois aussi empêcher la serveuse de ramasser les bouchées pré-machées de Lola qu'elle dépose partout car c'est comme ça qu'elle préfère prendre ses repas. Machouillez, laissez reposer 5 minutes à l'air libre, puis remangez, c'est frais.

    Après, direction la mer ou la piscine. Sandrine profite de ce moment pour enlever la couche de Lola et l'habituer aux culottes. Moi, je dis "pas mal comme idée", sauf quand vous vous trouvez dans une piscine avec jeux d'eau et que votre fille a décidé de faire un caca mou dans son maillot de bain. Le souci, c'est que, elle, ça ne la dérange pas. Alors, elle court, saute, se fait arroser mais surtout elle dégouline d'un liquide marron et nauséabond.... dans un circuit d'eau fermé !

    Analyse de la situation ! Sandrine n'est pas là, Titouan est de l'autre côté avec des copains, l'eau aspirée met deux minutes avant d'être projetée à nouveau par les jeux. Personne n'a vu Lola donc pas encore de mouvement de panique général. Je n'ai pas pris de serviette. J'ai deux minutes pour réagir, je n'ai pas envie d'être responsable de la fermeture de la piscine pour cause de vidange. Je suis un lâche et je l'assume.

    Je suis curieux de savoir ce que vous auriez fait...

    Et puis vient l'heure du déjeuner. Qu'est-ce que Sandrine va nous dégoter comme resto ? Un bouiboui où la spécialité est le cochon d'Inde grillé ou le hérisson en brochette ou une petite bicoque à l'odeur de soupe de corail et d'algue avec une viande étrange type chien ou chat. Finalement, nous opterons pour un fast-food et sa délicieuse viande de cheval.

    Je vous passe les discussions que nous avons à table. Au bout de neuf mois, 24 sur 24, hormis nos rencontres, je parle uniquement avec Sandrine. Vous pouvez imaginer que nous avons fait le tour de pas mal de choses. Il nous faut innover. Et pour cela, rien de tel qu'un peu de sarcasme. Entre le concours de celui qui trouve le Mongol avec les plus grosses joues ou la traque d'occidentaux accompagnés de jeunes Thaïs (on a pris des photos en prenant de grands risques), on ne s'ennuie pas... On se dispute aussi. La dernière fois, c'était pour savoir si Tina Arena avait joué dans une comédie musicale.

    L'après-midi est consacré aux visites, excursions, baroudes... D'ailleurs, je vais vous traduire des mots que Sandrine emploie lorsqu'elle vous raconte nos expéditions. Commençons par "magnifique". Cela signifie qu'il n'y a rien, c'est le néant. Le premier commerce est à 100 km, la voiture fait un bruit louche, les gosses sont enragés car ils ne peuvent pas voir pour la 8ème fois d'affilée "Alvin et les Chipmunks", on ne croise aucune, mais vraiment aucune voiture, le panneau signalétique est une notion abstraite, il y a des carcasses d'animaux le long de la piste et la jauge d"essence descend dangereusement... Enfin, comme dit Sandrine, c'est magnifique.

    J'aime bien aussi quand elle emploie le mot "superbe" qui signifie 35° à l'ombre et 98% d'humidité.

    Cet après-midi, au programme, nous avons un cimetière, un temple avec des sépultures et un mausolée. J'aurais dû aller voir la tombe du gardien de phare ce matin...

    De retour, il est l'heure de la logistique et de l'organisation. Tiens ! Parlons-en ! Nous passons des heures et des heures à négocier un endroit où dormir le lendemain car les hôteliers ne comprennent pas que nous voulons seulement une chambre double car notre fille dort sur une étagère et notre fils sur les sacs de linge. C'est courant pourtant !

    Ou tous ces petits gestes quotidiens que l'on répète et qui mène à une compétition farouche avec Sandrine : qui échappera à attacher les enfants dans la voiture, leur mettre la crème solaire qui ne s'étale pas, chercher un chargeur au fond du sac, changer le t-shirt de Lola après le p'tit déj (en général elle reste comme elle est)...

    La journée bien entamée, il faut nous préparer pour la soirée et la nuit. Nous avons lâché l'affaire pour le bain à partir du moment où Titouan a établi que le "bain" consistait à tirer sur tout ce qui bouge avec le jet d'eau à côté des toilettes qui sert à se laver les fesses (typique en Thaïlande).

    Le repas du soir se passe comme le midi. Nous parlons du retour, de nouveaux projets, des personnes qu'on aime pas (salut Josselin !)...

    En général, ça rebooste les enfants et comme Sandrine va se coucher à 20h40, il faut bien les tenir jusqu'à 23h30. Comment faire ? Petits conseils : laisser sa fille exprimer tout son talent sur les murs, les draps, les livres, les taies d'oreiller avec ses crayons et laisser son fils remiser tout ce qu'il veut de l'extérieur pour qu'il se fasse son petit monde en jouets. 5 cailloux, 3 bernard-l'hermite, 4 cintres, 2 bâtons, 1 nénuphar, 1 escargot... Avec tout ça, il arrive à rejouer la guerre des étoiles. A vous de jouer à trouver qui est qui ! Je crois que Dark Vador, c'est l'escargot.

    Il est 1h du matin, tout le monde dort. C'est la fin d'une bonne journée. Il ne se passe pas une journée sans que nous ne parlions de vous. En fait, je ne me rends plus compte que je fais le tour du monde. Les journées passent sans avoir ce petit recul qui me fait réaliser que c'est une chance d'être ici. Je suis content que ce soit bientôt terminé. Je suis content que ça ne soit pas fini. Je me pose beaucoup de questions sur ce qui a pu changer, mais je ne sais pas encore ce qui a changé. Je suis anxieux du retour en France autant que je l'étais pour mon départ autour du monde. Comme quoi, je m'habitue et m'adapte à une situation. Je ne regrette rien et espère savoir profiter de ces 40 derniers jours de cette petite histoire de notre vie que rien ne pourra effacer.

    Djamel


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  • Nous avons commencé notre séjour à La Réunion par ?

    a) Une visite au Piton de la Fournaise

    b) Une balade au Maido

    c) Le marché de Saint-Paul

    d) Une consultation chez le dentiste

    Bonne réponse : d) Une consultation chez le dentiste... Pour Titouan qui a une MIH (Hypominéralisation Molaires-Incisives). Il n'a pas d'émail sur ses quatre prémolaires et donc des caries à répétition. Le RDV s'est donc transformé en trois RDV pour soigner trois caries. Vous pouvez le plaindre : en un an et à son âge, il aura été sept fois chez le dentiste ! Vivement que ces dents tombent !

    Ensuite, nous avons pu passer aux choses sérieuses... A commencer par le point de vue du Maido. Avant d'aller plus loin, pour ceux qui ne connaissent pas La Réunion et qui ne sont pas profs de SVT, il vous faut quelques explications sur la configuration de l'île.

    La Réunion est sur un point chaud du globe. Elle est donc constituée de volcans : un vieux, éteint, le Piton des Neiges et un jeune, le plus actif du monde, le Piton de la Fournaise. Autour du Piton des Neiges, se trouvent trois dépressions appelées des cirques : Salazie, Cilaos et Mafate. Elles ont été formées par l'effondrement de versants du vieux volcan, quand ses chambres magmatiques ont été vides. L'érosion, forte étant donnée la force des pluies ici, a continué le travail. Le sommet du Piton de la Fournaise est entouré d'un"enclos", une cuvette où coule le plus souvent la lave (sauf quand elle en sort...). ça devrait vous suffire pour suivre...

    Nous sommes donc allés au Maido, un point de vue très célèbre sur le cirque de Mafate. Le site est d'autant plus prisé que ce cirque n'est accessible qu'à pied. Pour ceux qui ne font pas de randonnées, comme nous, c'est donc quasiment l'unique moyen de voir Mafate.

    La vue est évidemment impressionnante. On plonge à l'intérieur des immenses remparts pour y voir un relief marqué, une abondante végétation, quelques petits villages... Ben oui, même sans route, il y a des Réunionnais qui vivent dans le cirque. Les ravitaillements importants se font en hélico et les gens se déplacent à pied.

    La dodo lé la

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    Comme c'était un vendredi, nous sommes ensuite redescendus vers Saint-Paul pour le marché forain. Malgré la foule, Djamel était tout fou de retrouver un vrai marché, comme on les connait en France. Nous y avons fait le plein de fruits (aaahhh ! les ananas Victoria !), de samoussas et des gâteaux.

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    Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés à une petite exposition de photos organisée pour les 350 ans du peuplement de l'île.

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    Le lendemain, nous avons fait dans le culturel. D'abord, nous sommes allés visiter le musée de Villèle. Il s'agit d'une ancienne propriété coloniale qui a produit selon les moments de la canne à sucre, du café... Plusieurs centaines d'esclaves y faisaient le travail. La visite est surtout marquée par la présence d'Ombline Desbassayns au début du XIXème siècle. Après la mort de son mari (elle a été mariée à 14 ans et a eu 13 enfants avec lui), elle a tenu l'exploitation d'une main de fer, seule, pendant une cinquantaine d'années. Elle était impitoyable et même un peu cruelle. Parfaite pour devenir un mythe sous le surnom de la "sorcière".

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    La visite est surtout intéressante pour ses descriptions de la vie des esclaves et des colons au XIXème siècle et des divers avancées et retours en arrière sur l'abolition de l'esclavage. On en ressort tout de même le moral un peu plombé...

    Nous sommes ensuite allés au cimetière marin de Saint-Paul. Les enfants, qui commencent à avoir l'habitude des cimetières, étaient en super forme... Les morts ont dû se retourner dans leur tombe à leur passage... Nous y avons vu la tombe du pirate "La Buse", celle du poète Leconte de Lisle, des caveaux démesurés et même l'enclos réservé à la famille Desbassayns. L'endroit est, en plus, très beau.

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    Etant donné nos trois dernières destinations, nous ne nous sommes pas précipités à la plage... Mais comme il pleuvait dans les Hauts, nous avons fini par aller voir la mer à Boucan-Canot puis à L'Ermitage. Les enfants ont même pu se baigner car les plages sont protégées par une barrière de corail. Sinon, il y a des vagues et surtout des requins.

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    Il y a quelques jours, un jeune body-surfeur réunionnais s'est fait arracher la jambe, ce qui a relancé la polémique. En effet, il y a quelques années, les attaques de requins étaient quasi inexistantes et depuis quelques mois, elles se suivent sans arrêt. C'est un peu l'ambiance "Les dents de la mer" ici. Certains veulent aller trucider tous les requins (avec une prime si possible) alors que la Préfecture reste plus mesurée. Elle a quand même lancé une opération "post-attaque" consistant à pêcher les requins trouvés à proximité de la plage où le jeune a été blessé. Les requins attrapés sont ensuite autopsiés pour voir ce qu'ils ont dans l'estomac ("Les dents de la mer", on vous dit !).  Toutes les plages, en dehors de celles à l'intérieur de la barrière de corail, sont aussi interdites à la baignade avec des grands panneaux "risque de présence de requins".

    Nous n'avons donc pas vu de requins mais des concombres de mer ! La baignade n'a rien d'agréable à l'intérieur de la barrière de corail car le sable est recouvert de coraux morts qui font mal aux pieds et surtout de concombres de mer dégueulasses... A l'Ermitage, nous avons aussi vu beaucoup de monde car c'était dimanche.

    La dodo lé la

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    Après, nous avons déménagé. Nous étions d'abord à la Saline les Hauts (près de Saint-Gilles et Saint-Paul), dans une jolie case jaune et mauve. Elle se trouvait dans une ferme avec "accueil paysan". Les enfants ont adoré... Nous sommes maintenant à Saint-Pierre (plus au sud) dans un très grand appartement, critère de luxe pour nous...

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    Mardi matin, nous nous sommes levés à l'aube pour aller voir le Piton de la Fournaise. Il faut en effet partir très tôt pour avoir une chance de l'apercevoir sans nuages. C'est d'ailleurs un peu la règle générale à La Réunion. Il fait souvent beau le matin, puis le temps se couvre en fin de matinée.

    Le temps n'était pas au beau fixe mais après être passés au dessus des nuages, nous avons pu avoir une superbe vue sur la rivière des Remparts, majestueuse et avec des couleurs magnifiques.

    La dodo lé la

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    Nous avons ensuite traversé la Plaine des sables et son spectaculaire paysage lunaire. Tout y est minéral, dans des nuances de rouge, de gris et de noir.

    La dodo lé la

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    Et nous sommes enfin arrivés au volcan ! La vue du Pas de Bellecombe nous a stupéfiés...

    La dodo lé la

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    L'horreur ! Il pleuvait, il y a avait du vent et surtout, on n'y voyait rien du tout... Ni le volcan, ni l'Enclos. En étant patients, nous avons quand même eu droit à une micro-éclaircie de quelques secondes en plein sur le sommet. C'est tout ce que nous avons pu voir... Nous retenterons probablement un autre jour.

    En repartant, nous avons eu plus de chance au cratère Commerson, dégagé et traversé par de beaux arcs en ciel.

    La dodo lé la

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    Nous avons également commencé à visiter Saint-Pierre en allant tout d'abord... au cimetière ! Puis, en cherchant les belles maisons créoles, mais sans grand succès.

    La dernière balade en date est celle du "sud sauvage", qui longe la côte sud-est de l'île. Sous un temps bien pluvieux (un reste de dépression tropicale d'après Météo-France)... Le clou du spectacle est les coulées de lave sorties de l'Enclos et arrivées à la mer ces dernières années. Celle de 2007, la plus récente, est vraiment impressionnante en raison de sa largeur mais surtout car elle fume encore. Avec la pluie, nous avons très bien vu la vapeur et les gaz s'élever au dessus du magma refroidi. Fascinant ! Du coup, il est toujours interdit de monter sur la coulée.

    La dodo lé la

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    Nous en avons ensuite vu d'autres, de différentes années : 1998, 2002, 2004, 2005. Elles n'ont pas toutes le même aspect, ni le même degré de végétalisation. Elles ont par contre toutes un aspect "moisi" pas terrible car elles sont couvertes de lichen qui semble être le premier végétal à s'implanter.

    La dodo lé la

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    Nous sommes montés jusqu'à Notre Dame des laves, une chapelle épargnée par une coulée de lave en 1986. Le magma s'est écarté devant le bâtiment et l'a contourné.

    La dodo lé la

    La dodo lé la

    Sur le chemin du retour, nous avons admiré plusieurs sites où les vagues sont spectaculaires. Le souffleur d'Arbonne est une arche dans une coulée où la mer s'engouffre. Nous ne l'avons pas vu souffler d'eau mais le fracas des vagues est impressionnant.

    La dodo lé la

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    Au Puits des Anglais et au Cap Méchant, nous aurions pu regarder pendant des heures les vagues bleues et blanches se fracasser sur les restes des coulées noires.

    La dodo lé la

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    Nous en prenons plein les yeux (sauf quand il y a des nuages...). C'est la troisième fois que Sandrine va à La Réunion mais c'est toujours aussi magique... C'est une petite île mais pleine de contrastes et de bouillonnante de vie.

    C'est aussi très plaisant d'être en France (nous en entendons d'ici certains dire "c'était bien la peine de partir aussi loin pour être tellement contents de retrouver ce qu'ils connaissent"...) ! Djamel a d'ailleurs pu regarder Nantes-Lorient en direct à la télé.

    Contrairement à la Nouvelle Calédonie, ici, c'est vraiment la France mais avec l'ambiance réunionnaise. C'est sans doute un des endroits où les origines de la population sont les plus variées mais où tout le monde cohabite sereinement. Un vrai modèle de tolérance.

    Au rayon alimentation, Sandrine a retrouvé les petits snacks et bouibouis qu'elle adore. Le reste de la famille suit bien pour les plats réunionnais (rougails, carris, bouchons...). Il n'y a que le gâteau patate qui n'a pas eu beaucoup de succès. En même temps, avec un nom pareil, nous aurions dû nous méfier...

    Au fait, pourquoi la dodo lé la ?

    La dodo lé la

    La dodo lé la

    La dodo lé la

    A bientôt !

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