... Et les deux enfants se mirent à pouffer de rire lorsque Titouan, au milieu d'un silence, chanta "Bébé baise-moi", chanson d'Anaïs que leurs parents écoutent sans se soucier des conséquences...

- C'est ce que Papa voulait écrire dans un article pour le blog. Mais moi et ma petite soeur, on a trouvé le brouillon bien rangé dans un tiroir, c'est à dire une chaussette pour nous. Car vous savez, ils nous ont embarqué dans leur délire "tour du monde" avec comme maison deux sacs et comme garage un porte-bébé. Hein Lola qu'ils ont pété les plombs !

- Ouais, c'est vrai brother et même que j'suis trop dégoutée car leur petit délire commence à bien faire. Déjà que dormir au milieu d'un troupeau de chèvre, avec comme seule séparation une peau de chèvre, c'est limite. Déjà qu'il est 11h du mat et que je n'ai mangé qu'un croissant, un muffin, des "cheese ball" écrasées trouvées par terre, trois clémentines, une tartine de nutella, deux crottes de nez, une banane, c'est just. Alors, n'avoir eu que six paires de chaussures en sept mois (alors que toi, t'en a eu une nouvelle paire et pas moi malgré ma crise au milieu du magasin et dans la rue et dans le van), moi, je dis non !

- Tu as raison soeurette ! Sept mois se sont écoulés et le bilan n'est pas reluisant... Toi, tu as déjà dormi dans des placards, des baignoires, des douches, sous le lit, par terre et j'en passe. Moi, je dors sur la banquette arrière du van en ce moment car ils ne veulent pas me faire de laplace dans le lit. C'est honteux...

- Et n'oublie pas que 7 mois x 30 jours, ça fait 210 jours et nous sommes loin de 210 douches... De vrais clodos ! Sans parler qu'ils ne nous changent même plus de vêtements après un plat de spaguettis bolognaise sans serviette (trop lourd dans la valise) et sans cuillère au bout de deux minutes. Pareil quand on joue dans la poussière ou la boue. Des clodos je te dis, on est des clodos ! Et tu as remarqué ? Maman ne se coiffe plus et Papa peut tenir trois jours sans douche. J'ai honte, trop la loose...

- Et oui Poupounette, que veux-tu... Quand tu sais que mon jouet préféré, c'est une ficelle accrochée à un ceintre et le tien, tous les cailloux que tu trouves. Ils ne sont pas honnêtes ces gens-là ! Papa a même pas voulu répondre à ma question "Il y a plus de morts ou de vivants dans le monde ?".

- Et si on faisait un truc de fou Titouan pour les embêter ? Du style "on retourne tout le supermarché quand ils font les courses". On court partout, on remplit le caddy de tout et n'importe quoi, on critique les gens car nous, on parle français ("il est pas beau le monsieur"), on fait des comédies pour aller dans les jeux. On fait les enfants mal élevés quoi.

- Oui, d'accord. Mais on le fait déjà ça.

- Ah oui, c'est vrai !

- Par contre, étant donné que depuis sept mois, nous sommes devenus experts en fritures en tout genre, j'ai une idée. On va mettre la frite que tu as l'habitude de machouiller et de recracher (il parait qu'il ne faut pas forcer les enfants à manger...) dans l'ordinateur. Comme ça, on fait d'une pierre deux coups : on se venge et on n'est plus obligé de parler à tout le monde à cause de ce "biiip" de Skype de "biiip".

- Du calme Titouan ! On arrive quand même bien à les embobiner. Tu sais que j'ai juste à dire "Calin !" pour faire ce que je veux et aller où je veux. Des cruches les parents ! Ou quand je dis "Pardon Titouan" même quand je ne t'ai rien fait, tu les verrais sourire niaisement. Et oui, je m'appelle "Poupounette" et j'enrhume mes parents !

- Courage ma soeur ! Ce tour du monde est un long, un très long voyage. Long de part sa définition car on a déjà parcouru 47 560 km en avion, en train, en bateau, en voiture et en van. Long car les journées sont longues puisque le marchand de sable ne passe que vers 22h30 aidé par Maman "Fouétard" Sandrine. Et long car ça fait sept mois qu'on est parti et qu'il en reste trois.

- Ouais grand frère. Long. Je dirais même plus : grand. Quand on écoute Papa et Maman, ils nous disent que "ces grands voyages et bla bla bla...". Alors, je leur demande "Pourquoi grands ?". Ils me répondent grande émotion, grande découverte, grand enrichissement, grand moment passé en famille, grand apprentissage... Moi, ce que j'en pense, c'est que d'où je suis, en levant la tête, je vois mon Papa et ma Maman qui sont grands. Et ça, je peux le faire tous les jours et quand je veux. C'est une chance !

- Bon, il faut qu'on y aille. On doit prendre soin des parents.

- Allez, boujou à tous !

Alors, alors... Nous vous avons laissés à Hervey Bay il y a une semaine. Ce fût une halte tranquille dans un camping très bien situé : en face, la mer ; à côté, le parc aquatique. La ville possède une jolie marina et une grande plage mais pas de quoi casser trois pattes à un canard (l'expression favorite de Djamel). Il y a quand même des chameaux qui s'y promènent...

Toujours en remontant vers le nord en suivant la côte, nous nous sommes par contre arrêtés dans deux endroits vraiment beaux : Agnes Water et 1770. C'est original une ville qui porte comme nom une date (celle de l'arrivée du Capitaine Cook).

C'est surtout la baie côté 1770 qui est remarquable, avec de grands bancs de sable. Le seul problème est que la plage est un peu vaseuse à marée basse... Heureusement, comme d'habitude, les jeux d'enfants sont là !

A force d'aller vers le nord, nous avons fini par passer le Tropique du Capricorne, du côté de Rockampton. Et d'un coup, il s'est mis à faire plus chaud ! Il faisait déjà très beau mais les nuits étaient encore fraiches. Une fois passés le tropique, les soirées sont devenues beaucoup plus chaudes.

Jusqu'à lors et contrairement aux Etats-Unis, nous n'avions jamais eu de galère pour nos nuits. ça devait forcément arriver... Nous n'avons en fait pas eu de difficultés à trouver un endroit où dormir. Il y avait trois "campings" dans la ville où nous devions nous arrêter : une station-service, le terrain vague à l'arrière d'un bar ou un vrai camping mais très moche et collé à la route.

Nous avons choisi le vrai camping pour un rapport qualité/prix déplorable. Nous avons payé très cher pour une nuit bruyante. Nous avons détesté ! Mais pas les enfants pour qui se fût l'une des meilleures soirées... Ils ont passé une grande partie du temps à regarder les véhicules passer en criant "camion !", "4x4 !", "camping-car !".

Et nous avons peu à peu touché au but revu et corrigé de notre voyage : les Whitsundays. Au début, nous devions aller à Cairns mais c'est trop loin et nous n'avons pas envie de faire des journées entières de voiture. Les Whitsundays sont 74 îles protégées par la grande barrière de corail, en face d'Airlie Beach. Pour tout vous avouer, ce sont les photos de ces îles qui nous ont fait choisir la côte est pour notre périple... Tapez "Whitsundays" dans Google et vous comprendrez...

Nous avons choisi de faire une croisière d'une journée et de visiter deux îles, Whitsunday et Daydream. Il existe une multitude de prestataires et de prestations pour visiter ces îles. La manne touristique est assez impressionnante. Malgré des offres toutes plus alléchantes les unes que les autres, nous avons choisi cette formule. La plus populaire consiste à passer trois jours et deux nuits sur un bateau mais avec Titouan et Lola, bizarrement, elle ne nous tentait pas...

Le temps était superbe, vraiment parfait, pour aller passer quelques heures sur la sublime plage de Whithaven sur l'île de Whitsunday. Nous avons retrouvé le sable "farine" que Djamel déteste tant... Mais le plus spectaculaire dans cet archipel et ce qui le rend aussi incroyable, c'est la couleur de l'eau ! Impossible avec des photos de rendre ce bleu-vert aussi beau que nous l'avons vu.

L'île de Whitsunday est inhabitée, comme la plupart des autres îles et, comme il n'y avait pas beaucoup de touristes, il nous a suffit de nous éloigner un peu pour avoir l'impression d'avoir une plage déserte pour nous seuls.

Tous les visiteurs n'ont pas les mêmes valeurs que nous qui sommes venus en bateau...

En continuant la croisière, nous avons eu la chance de voir des baleines (cette journée était parfaite), une mère baleine et son baleineau et une troisième seule. Ils sont venus faire leur petit spectacle en sautant dans l'eau autour du bateau. Un moment inoubliable ! Pour nous parce que pour vous, vous allez rester sur votre faim, Sandrine étant totalement incompétente en photographie animalière... Toutes les photos sont ratées...

Nous sommes ensuite arrivés à Daydream Island. Elle ne ressemble pas du tout à Whitsunday car elle est entièrement occupée par des installations touristiques. Mais l'aménagement reste joli et agréable, notamment parce que nous sommes hors saison. Nous n'imaginons même pas ce que ça peut donner avec la foule de la haute saison...

Sur cette île, c'est loisirs en open-bar ! Les plages sont petites et moches mais de grandes piscines permettent de se baigner en admirant la couleur de la mer. Il y a deux lagons artificiels avec des raies et des requins, des jeux d'enfants, des restos...

Sandrine a vu deux fois une tortue dans la mer mais étant donné son incompétence en la matière, vous ne verrez aucune photo. Il n'y a que les kangourous sur la plage qu'elle a réussi à prendre mais de loin car ils la regardaient d'un drôle d'oeil... Heureusement, Djamel a rattrapé le coup, au moins pour les kangourous. Ou les wallabies, bref les marsupiaux !

Nous espérions beaucoup des Whitsundays et nous n'en sommes absolument pas déçus. Quand à la grande barrière de corail, nous la longeons depuis un bon moment. Mais nous ne sommes pas allés la voir de près car elle est assez loin de la côte à cet endroit et surtout car nous ne plongeons pas et qu'il n'y a donc pas grand chose à voir. Pour ceux qui aiment plonger, ce doit être un petit paradis.

Nous avons passé le reste du séjour à Airlie Beach dans un camping "Big 4" que nous aimons tant et où nous pouvons faire sans scrupules les vacanciers de base. Nous avons même joué au mini-golf, jeu auquel Djamel est super fort et Sandrine super nulle (les enfants ont joué n'importe comment...).

Airlie Beach et Shute Harbour sont pas mal, évidemment en raison de la toujours magnifique couleur de la mer qui les borde. D'octobre à mai, les méchantes méduses "jelly box", qui tuent en 5 minutes avec leurs tentacules de 4 m de long, sont présentes dans cette zone (nous avons eu de la chance du coup à Whithaven). Pour la baignade, Airlie Beach s'est donc équipé d'un lagon artificiel mais sans requins cette fois. C'est une piscine-lagon très agréable qui est, à ce jour, le site de baignade préféré de Titouan.

A partir d'Airlie Beach, nous devions commencer à redescendre vers Sydney. Mais sur les conseils d'une Française rencontrée dans un camping, nous avons poussé jusqu'à Bowen, juste au nord. Il y a, paraît-il, les énièmes plus belles plages d'Australie (chaque ville ou île défend sa plage ardemment...). L'autre argument touristique de la ville est qu'elle servi de lieu de tournage à des scènes du film "Australia" (n'en déplaise à mamie 76 et Sonia). De grandes lettres blanches "BOWENHOOD" ont donc été peintes sur une colline à l'entrée de la ville.

Demain, nous allons donc voir les plus belles plages du monde et nous commencerons à redescendre, par l'intérieur des terres.

A bientôt.

Histoire de remuer un peu le couteau dans la plaie, nous espérons que la rentrée s'est bien passée pour vous tous.

Nous avons toujours aussi peu d'internet... Nous avons donc recommencé à fréquenter les Mac Do, une valeur sûre en matière de wi-fi... Les bibliothèques municipales sont aussi un bon filon en Australie. Et c'est bien meilleur pour notre ligne !

Nous n'avons toujours pas vu ni requin, ni crocodile mais quelques kangourous écrasés au bord de la route... Nous voyons surtout beaucoup de piscines (il y en a vraiment beaucoup), de jeux d'enfants (il y en a deux qui sont vraiment contents) et de cabinets de chiropracteurs. Nous rencontrons aussi beaucoup de vans avec des surfeurs dedans (plus que sur l'eau d'ailleurs).

Il y a déjà une semaine que nous sommes allés à Byron Bay, là où notre dernier article s'était arrêté. Pour trois étoiles et un coeur dans notre guide, nous avons été un peu déçus. Le village a été investis par les surfeurs dans les années 1960, puis par les hippies. Nous nous attendions donc à une ambiance de ce genre. En fait, c'est surtout plein de touristes ! Pour nous qui sommes habitués aux plages désertes depuis quelques temps, c'était trop... En plus, les surfeurs n'étaient pas du tout hippies mais plutôt des hipsters citadins.

La plage n'est pas mal mais n'a rien d'extraordinaire. Nous sommes effectivement de plus en plus difficiles en plages... Nous y avons par contre assisté à un cours de surf pour un groupe d'ados qui nous a beaucoup amusé. Nous en avons retenu que le surf consistait surtout à courir sur la plage et à se jeter dans les vagues sans planche pour calmer les gamins les plus en forme...

Nous avons donc continué notre chemin vers le nord et par la côte. Nous sommes ainsi arrivés sur la Gold Coast, qui ressemble énormément à cette portion de côte en Floride où les plages sont entourées par du béton et où ont lieu les fêtes du spring break. C'est pareil mais en version australienne : belles plages mais béton, tours, immeubles, monde, bruit... Nous avons donc décidé de boycotter (de plus en plus difficiles, on vous dit !).

A la place, nous nous sommes faits deux jours de vacances "normales", c'est à dire des loisirs, un mobil-home dans un camping - club de vacances et plein de dépenses. Les enfants - et surtout Djamel - étaient ravis ! Le premier jour, ils ont fait le plein de jeux d'enfants et de piscine chauffée (c'est pas chaud sinon !). Le deuxième jour, nous sommes allés dans un parc d'attractions aquatiques avec toboggans, piscine à vagues, jeux d'eau de toutes sortes... En effet, comme en Floride, c'est le coin des parcs d'attractions. Tout le monde s'est bien amusé évidemment ! En plus, Titouan pouvait faire quelques toboggans "à sensations". Heureusement, pas trop car certains faisaient froid dans le dos...

Après ça, nous nous sommes repris ! Nous avons boycotté aussi la Sunshine Coast et sommes allés directement dans la région de Hervey Bay, équipés de notre guide des endroits pas chers/gratuits où camper.

Nous avons commencé par deux petites stations balnéaires tranquilles et désertes : Tin Can Bay et Rainbow Beach. Rien d'exceptionnel mais c'est tellement bien d'être quasiment seuls sur une immense plage ! Par contre, nous ne nous baignons pas vraiment dans la mer : trop froide, trop de vagues et/ou de courants, trop de bestioles...

Ensuite, nous avons été faire un tour à Maryborough, ancienne ville coloniale qui a conservé une grande partie de ses façades d'époques. Nous sommes tombés sur le jour du marché. La plupart des aliments y sont emballés par avance. ça manque de charme de ne pas pouvoir toucher à tout et de postilloner sur les gâteaux...

Et maintenant, nous sommes à Hervey Bay. Les enfants ont retrouvé un mini parc aquatique juste à côté du camping, donc tout va bien ! Nous les protégeons bien du soleil (nous voyons aussi beaucoup de cliniques du cancer de la peau...). Mais heureusement, il fait nuit à 17h30 ! Pour les soirées en camping, c'est moins drôle par contre...

Sinon, la vie est Australie est cool pour nous. Les gens sont sympas, nous n'avons pas de galères de camping comme aux Etats-Unis, nous comprenons à peu près ce qu'on nous dit et nous nous faisons comprendre... La vie sur la côte est est très tournée vers les loisirs. Il y en a pour tous les goûts et c'est un domaine qui semble lucratif. Il faut résister à toutes les tentations...

Par contre, aucune trace des arborigènes ou d'une culture avant l'arrivée des colons. Nous le savions en choississant la côte mais c'est dommage... Peut-être qu'au retour, nous nous aventurerons davantage dans le bush car cet aspect nous manque un peu. En plus, il est de plus en plus probable que nous n'irons pas jusqu'à Cairns. Trop de route et pas envie de faire des journées entières de voiture. Mais nous irons quand même à la grande barrière de corail !

A bientôt.

PS : Nous ne comprenons rien au système de péage australien. Si certains connaissent, nous aurions besoin d'explications en commentaires ou par mail. Merci !!!

Comme vous l'avez sûrement vu dans les commentaires, Nadia a rendu son verdict pour le jeu du "Qui veut voyager loin...". Elle a donc choisi le commentaire n° 42 et c'est Catherine, une des soeurs de Sandrine, qui a gagné ! Félicitations !

S'en est suivi un échange de politesses entre familles, comme vous pourrez le voir. Dans sa réponse, Catherine dit qu'elle ne gagne jamais aux jeux mais ce n'est pas tout à fait vrai. Sandrine peut témoigner qu'elle a gagné une cafetière au loto de l'école de Cornant il y a une vingtaine d'années (sûrement plus d'ailleurs)...

En tout cas, merci à tous pour votre participation. Même Joe Dassin a joué ! Nous sommes très impressionnés par le nombre de propositions toutes différentes : 121 !

Comme cela était prévisible, la famille Masson (qui adore ce genre de jeux) s'est déchaînée (94 propositions à eux seuls...). Prêts à tout pour gagner... Nadia a eu du boulot ! Merci beaucoup Nadia pour ce remarquable verdict !

A bientôt pour un nouveau jeu ! Qui veut voyager... n'a qu'à partir... (c'était la proposition de Djamel)

Nous sommes en Autralie depuis une semaine déjà. Mais nous manquons de connexion internet... Soit il n'y en a pas, soit elle est hors de prix, soit ça ne marche pas du tout. C'est surprenant dans un pays comme l'Australie.

Le départ à l'aéroport de Nouméa a été un moment assez émouvant car dans notre avion, se trouvaient de nombreux jeunes qu partaient en métropole pour la rentrée scolaire. Des familles entières les accompagnaient jusqu'à l'entrée des salles d'embarquement en pleurant à chaudes larmes. Même si nous n'étions pas concernés, c'était vraiment triste...

Revenons à l'Australie ! Il y a des fois où nous nous demandons pourquoi nous avons choisi certains pays dans notre itinéraire... Surtout après avoir lu la page "faune" de nos guides... L'Australie est un concentré d'animaux plus sympatiques les uns que les autres : requins, crocodiles, méduses, serpents, araignées, moustiques, poissons-pierres, mouches... Tout est pire qu'ailleurs : les crocodiles mesurent 7 m de longueur, les méduses tuent un homme en 5 minutes et les araignées sautent sur tout ce qui bouge.

Néanmoins, il faut relativiser, on ne se fait pas attaquer à tous les coins de rue quand même. Dans un documentaire fort intéressant sur les attaques de requins (notamment en Australie et à La Réunion...) que nous avons vu en Nouvelle Calédonie, il était rappelé qu'il est plus probable d'être tué par une noix de coco ou une balle de golf que par un requin...

Histoire de ne pas relâcher notre vigilance quand même, en allant courrir sur la plage du camping où nous avions dormi, Sandrine a rencontré des pêcheurs qui lui ont dit qu'ils avaient aperçu un requin quelques instants avant et à 20 m de la plage... Bon, OK, le plus incroyable dans cette histoire est que Sandrine soit allée courrir sur la plage !

Bref, après avoir hésité beaucoup entre le nord, le sud, l'est, l'ouest et le centre de l'Australie, nous avons choisi d'explorer la côte est de Sydney à Cairns. Forts de nos expériences en Amérique du sud et aux Etats-Unis, nous avons décidé de limiter les km. Nous n'en ferons donc que 5 000...

Nous avons donc choisi l'Autralie des anglo-saxons, des surfeurs, des hippies, soit la grande majorité des Australiens. L'outback, le centre désertique, était également très tentant (le sud, le nord et l'ouest aussi...), notamment car il paraît très spectaculaire et permet de rencontrer une population plus différente de nous (les arborigènes, les cow-boys...). Mais les conditions climatiques et routières nous le rendaient pas franchement accessible. En plus, nous aurions dû faire beaucoup plus de route. Ce sera pour une prochaine fois (comme plein d'autres endroits...) !

Nous sommes donc partis de Sydney, vers le nord, avec un hybride entre un van et une voiture. Il s'agit d'un grand monospace aménagé pour pouvoir y dormir et équipé pour faire la cuisine. C'est néanmoins plus petit et moins cher qu'un van. Nous avons ainsi le choix entre camping et hôtel.

Djamel a rapidement retrouvé ses marques, même si en Australie, on roule à gauche. Il est très prudent (comme toujours), peut-être en raison de la présence de radars tous les 2 km à peu près...

Notre premier arrêt s'est fait à Port Stephens, une petite ville/station balnéaire bien agréable. Nous y avons vu de belles plages, au milieu d'une végétation luxuriante.

Au rayon animalier, nous avons vu plein de pélicans mais malheureusement pas de koalas. Nous étions pourtant logés dans un bungalow situé dans une zone d'habitat de ces petits animaux.

Nous avons surtout réalisé un des rêves de Titouan depuis plusieurs mois : faire du surf sur des dunes de sables. Il y a en effet à Port Stephens les plus grandes dunes d'Australie. Notre hôtel nous a prêté des sandboards et nous nous sommes donc essayé au surf et à la luge. Super !

Nous nous sommes ensuite réconciliés avec le camping. Nous étions un peu en froid depuis les Etats-Unis en raison des difficultés à trouver des endroits où dormir et de la chaleur. En Australie, en cette saison, cela n'a rien à voir. En bons Australiens, nous sommes équipés de la bible du campeur, le "Camps 6", qui liste en détails tous les lieux pas chers ou gratuits où camper. Nous retrouvons donc la liberté qui nous manquait aux Etats-Unis. Et le temps est agréable, pas trop chaud. Même si c'est l'hiver ici !

En plus, il n'y a plus les énormes bus-camping car ! Que des vans, des tentes et des petites caravanes. De vrais campeurs quoi !

Les enfants sont ravis d'avoir retrouvés un van. Ils y sont comme des coqs en pâte ! Nous sommes en plus comme de vrais Australiens. Nous aimons la Surfriders Fondation et avons des planches de surf dans notre coffre... Et Djamel ne met plus de chaussures, comme eux !

Nous avons donc passé gratuitement une nuit dans un petit camping proche de Port Macquarie et juste à côté d'une grande plage (celle où il y avait le requin...). L'eau de la douche était froide mais pour le prix, nous n'allions pas nous plaindre !

Nous remontons peu à peu la côte. Au programme, une visite de Nimbin, la capitale "alternative". Il s'agit d'une toute petite ville peuplée de hippies. L'ambiance est donc roots et colorée. C'est bon enfant et très amusant.

Après, changement d'ambiance. Nous avons poursuivi par Bangalow au décor plus far-west mais moins intéressante.
En fin de journée, les enfants ont besoin de leur dose de sable...

Hier soir, nous avons dormi sur un terrain de rugby, en nous lavant dans les douches des vestiaires (il y a même une baignoire chez les hommes !). Encore un bon plan de "Camps 6" ! Les enfants se sont endormis en regardant les étoiles car comble du luxe, nous avons une grande fenêtre sur le toit. C'est parfait pour les étoiles ! (en vrai, les enfants se sont endormis après avoir regardé Trotro pendant trois heures et parce que nous avons fini par tout éteindre en répétant "Et maintenant dodo !" de plus en plus fort)

Sinon, la bonne surprise en Australie, c'est que, contre toute-attente, nous comprenons beaucoup mieux l'anglais australien qu'américain (et mongol ou coréen mais c'est normal) ! Ils ont l'air de parler moins vite et de moins marmonner, ce qui nous aide beaucoup. Après trois semaines à parler français en Nouvelle Calédonie, nous avions en effet quelques craintes... Mais l'Australien est cool !

Aujourd'hui, c'est Byron Bay, une des nombreuses capitales du surf... Avec trois étoiles et un coeur dans notre guide, ça promet !

A bientôt.

 

Cet article a été écrit le 31 août mais publié le 4 septembre, à cause de nos problèmes de connexion (on souffre...). C'est donc déjà du vieux...